sábado, febrero 03, 2018

Los no-diplomados son víctimas del "efecto señal" de que no hay suficientes empleos

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Une sélection par insuffisance d’emplois ?

Certes, me répondra-t-on. Mais la cause de cette exclusion ne réside pas dans l’absence de diplôme, elle provient de l’insuffisance d’emplois : les employeurs, ayant pléthore de candidats, choisissent ceux qui leur semblent le plus aptes, et les non-diplômés n’en font pas souvent partie. Ils sont victimes moins d’un manque d’employabilité que d’un tri sélectif comme l’économie de marché a coutume d’en faire. C’est la thèse de Michael Spence, qui a été « nobélisé » (en 2001, avec Stiglitz et Akerlof) pour avoir montré que la formation initiale jouait un rôle de « signal avertisseur » pour les employeurs, sans qu’elle ait forcément apporté des connaissances utiles pour l’emploi : « bon à l’école, donc bon au boulot », disait-on a priori. Ce qui pourrait pousser les employeurs à sélectionner en fonction du niveau de diplôme et non de la qualité intrinsèque des personnes. Les non-diplômés seraient victimes de « l’effet-signal », lorsque le nombre d’emplois créés est insuffisant pour accueillir tous les candidats.

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C’est donc bien la structure professionnelle qui s’est modifiée en 30 ans. Les non-diplômés ont vu les emplois accessibles se réduire comme peau de chagrin et ils sont restés sur le carreau pour l’essentiel par manque d’opportunités. Chômage et découragement ont fait leur œuvre face à un marché du travail où les peu diplômés – et surtout les pas diplômés – sont regardés de travers. Cette évolution est inquiétante : pas seulement parce qu’elle tend à concentrer le chômage sur certains, mais aussi parce qu’elle se traduit par des retraits du marché du travail, lourds de lendemains qui risquent de se traduire en termes de pauvreté, d’isolement et d’exclusion sociale. Dans notre société, le diplôme n’est pas seulement un signal, c’est une nécessité pour maîtriser les outils professionnels dont toutes les activités se sont dotées. De plus en plus, l’échec scolaire annonce une forme d’exclusion à venir.

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Une partie importante de notre chômage actuel (sans doute de l’ordre de moitié) est de type structurel, c’est-à-dire correspond à un écart entre les exigences des employeurs et les qualifications des salariés, écart qui risque de s’accentuer au fil des ans. La formation, initiale autant que continue, est la clé de la lutte contre le chômage et l’exclusion.

Denis Clerc " Chômage : pourquoi les non-diplômés restent sur le carreau " Alternatives Economiques 02/02/2018 

Me pregunto: 
  • ¿siguen sin querer reducir la jornada de trabajo para poder mantener la acumulación de riqueza en las mismas manos?
  • ¿siguen sin reducir la jornada de trabajo por miedo a que tengamos demasiado tiempo para reflexionar, participar y tener una sociedad más madura?